Pierre Den Dooven a quitté définitivement la terre de Franchimont qu’il a tant aimée et si bien fait connaître. Nous avons incidemment appris son décès survenu en mai dernier à Sart, où il a vécu ses dernières années, et nous tenons à évoquer la figure de ce chantre de l’histoire franchimontoise.
Il avait participé à la naissance de notre journal et, en juin 1946, il signait la première chronique historique. Il resta notre collaborateur durant de nombreuses décennies.
Pierre Den Dooven était né à Spa en 1913. Il avait obtenu le diplôme de licencié en histoire et l’agrégation de l’enseignement secondaire supérieur à l’Université de Liège et avait entamé sa carrière à l’Athénée Royal de Verviers.
En 1943, il devenait Theutois, ayant épousé Alice Dubois, institutrice à Theux, puis à Juslenville. Sa carrière professorale allait se poursuivre à l’A.R. de Stavelot (1945-1960), puis à l’A.R. de Chênée (1960-1974).
Dès 1938, Pierre Den Dooven avait commencé à publier une série de notices et d’études historiques sur Theux et Franchimont; entre autres, “La véritable histoire des 600 Franchimontois”.
En 1970, il fait paraître une remarquable “Histoire du Château de Franchimont“, un ouvrage qui fut largement répandu et fait toujours référence. Il va ensuite entreprendre la parution d’une série de livres sur des activités qui firent longtemps la réputation de Theux : l’exploitation du marbre noir, l’art de charbonner, les mines de fer (2 tomes) et la métallurgie au Pays de Franchimont (7 tomes). On lui doit aussi “Contes merveilleux et récits fantastiques” et trois romans historiques : “La chapelle du chevalier maudit”, “Quand souffle la tempête” et “La Mariée de la Saint-Pierre”. Il publia enfin, en 1985, “La sorcellerie… au Pays de Franchimont”.
En avril 1986, il fut le premier lauréat du prix “Tectis”, un prix créé pour récompenser la personnalité qui, par ses œuvres, son mérite, sa personnalité, a porté le renom culturel de Theux. Qui, mieux que lui, aurait mérité d’inaugurer cette distinction?
C’est une fortune d’informations précieuses qu’il nous a léguée à travers tous ses ouvrages. Elles ont fait et feront longtemps le bonheur de tous ceux qui s’intéressent à notre passé.
Merci, Monsieur Den Dooven, les gens du Pays de Franchimont ne sont pas près de vous oublier.
Pays de Franchimont n°659, septembre 2001